Les premiers soins de la thalasso

Quels étaient les premiers soins de thalasso ? En tout cas, 120 ans plus tard, ils n’ont pas pris une ride !

Bains, douches… Issus de l’analyse minutieuse des caractéristiques du climat marin et des pratiques hydrologiques par le Dr Louis Bagot, ces soins comptent parmi les plus demandés. Tout simplement parce que leur efficacité n’est plus à prouver ! On met en pratique des techniques anciennes, celles imaginées par le docteur il y a plus de 120 ans.

Tous les bains

Froids ou chauds, voire « de vagues » pour favoriser un massage général, inutile de choisir son camp tant les bains profitent au bien-être immédiat et à long terme de quiconque en fait l’expérience…

Plus ancienne technique de thalassothérapie encore utilisée aujourd’hui, le bain d’eau froide a pour principale propriété de stimuler le système circulatoire veineux. Pour pallier l’absence de baignoire, le docteur proposait également une technique appelée le « Bagotage », qui consistait à faire marcher les curistes dans l’eau de mer à mi-jambes pour stimuler leur système circulatoire veineux… Une technique connue aujourd’hui sous le nom de « marche en mer » !

Pour les personnes souffrant de rhumatismes, le Dr Bagot eu l’idée de les installer dans des baignoires remplies d’eau de mer chauffée. Particulièrement précise, cette technique consiste à pomper l’eau de mer devant le centre, la chauffer à 60°C pour ensuite la ramener à 37°C par addition d’eau froide. Dès lors, le curiste est immergé dans ce bain pendant une vingtaine de minutes. Les effets antalgiques de cette technique sont immédiats, permettant de faire disparaître contractures musculaires ou encore douleurs articulaires.

Les jets toniques

Que serait la thalassothérapie sans l’image de la douche à jet ? Cette technique d’hydromassage puissant, à l’origine de modifications circulatoires importantes, reste aujourd’hui appliquée de la même manière qu’il y a 120 ans. En quelques mots, le doucheur utilise la puissance de l’eau pour « masser » le corps de bas en haut pendant 7 minutes. Plus en détails, le doucheur tient d’une main le jet d’où sort une eau chauffée à 37°C (température qui est adaptée à chaque patient) avec une pression de 4.5kg/cm2. Avec ses doigts, il peut briser le jet et faire varier la pression, le tout selon les recommandations médicales.

La sudation

Avec pour but d’éliminer les toxines par la sueur, la sudation compte parmi les techniques incontournables. Dans ce caisson où seuls la tête et le cou passaient, le patient nu, assis sur un tabouret, restait 15 minutes dans une température avoisinant les 70°C. À l’époque, des lampes disposées à chaque coin permettait de créer la chaleur. Aujourd’hui, la sudation s’effectue surtout durant les enveloppements. La chaleur ouvre les pores de la peau afin que les bienfaits des cires ou des algues entrent dans l’organisme. La chaleur fait transpirer, ce qui provoque l’élimination des toxines par la sueur. Il est également possible de transpirer durant une séance de hammam et/ou de sauna.

La mer face aux maux

Au cours de ses observations et travaux, le Dr Bagot a démontré une vraie synergie entre les traitements marins et la rhumatologie. Ainsi, pour les rhumatismes dégénératifs, l’eau de mer chauffée était employée pour son action sédative sur la composante musculaire des différents états douloureux d’origine arthrosique : sciatique, lombalgie, dorsalgie, algies cervicobrachiales, coxarthrose, etc. Pour les rhumatismes métaboliques, comme la goutte, le docteur a permis d’espacer pendant une longue période les crises de ses patients en associant les traitements marins à un séjour de diurèse.

Les soins fondamentaux de la thalasso

Inspiré par l’effet tonique et stimulant du climat de Roscoff qui reconstitue et développe les défenses de l’organisme humain, le Dr Bagot en préconise l’utilisation dans le traitement de l’anémie, l’épuisement nerveux, les convalescences, les troubles de croissance chez l’enfant, le rachitisme. Au sein de l’Institut Marin de Rockroum qu’il a lui-même ouvert, le docteur met en application les résultats de ces études climatiques et de ses précédentes recherches sur les pratiques d’hydrothérapie appliquées dans les centres de thermalisme. Il commencera par mettre au point des soins fondamentaux devenus de véritables emblèmes de la thalassothérapie aujourd’hui : le palper-rouler, la douche à jet, les bains d’eau de mer ou encore les cataplasmes d’algues. Le Dr Bagot pratique également l’hydrothérapie rationnelle en l’appliquant notamment aux affections rhumatismales.

D’après Valdys.

À l’origine, Louis Bagot : docteur visionnaire

La thalassothérapie a vu le jour dans la jolie ville bretonne de Roscoff, il y a plus de 120 ans ! C’est en 1899 que le docteur visionnaire, Louis Bagot s’appuie sur les premières constatations de René Quinton, biologiste de génie, pour poser les fondements des liens entre milieu marin, pratiques hydrologiques et bénéfices sur la santé. À ces bases scientifiques, le docteur ajoute un lien réel avec le climat et les conditions météorologiques et plus particulièrement de la Bretagne.

 

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