Une audacieuse réussite !

Par Galya ORTEGA.

Cinq Mondes est le résultat de l’alliance de traditions et de modernité qui s’incarne dans tous ses projets et dont sa forme la plus aboutie est à La Samaritaine, une audacieuse réussite !

L’histoire des Spas Cinq Mondes nous accompagne depuis vingt ans en ouvrant la voie en France du bien-être, fondé sur les médecines traditionnelles authentiques, et en offrant ces principes de santé à la portée du plus grand nombre. Dans ce sillage, de multiples concepts ont vu le jour. Au fil de son développement, Cinq Mondes a toujours été singulier et a systématiquement ouvert de nouvelles expressions du spa en étant fidèle à ses valeurs d’origine. Aujourd’hui, c’est une nouvelle étape, une retraite urbaine au cœur de la mythique Samaritaine.

L’ALLIANCE DE LA SAMARITAINE ET DE CINQ MONDES, IL Y A 16 ANS…

Hasard du destin, quand il y a 16 ans La Samaritaine avait voulu créer un spa en son enceinte, c’est déjà vers Cinq Mondes que la direction et M. de Beauregard s’étaient tournés. La taille du spa était plus modeste avec quatre salles de soins qui accueillaient déjà un public fidèle. Le magasin a par la suite fermé pour travaux.

LA GENÈSE DU PROJET

Jean-Louis Poiroux nous raconte : « Il y a un peu plus de trois ans, j’ai rencontré Éléonore de Boysson qui est la directrice générale du projet Samaritaine au sein de LVMH, et plus précisément de DFS, une filiale de LVMH qui gère l’exploitation de La Samaritaine. Depuis huit ans, elle dirigeait ce chantier pharaonique incluant des travaux de superstructure, mais aussi les travaux d’artisans d’art, de céramistes, de spécialistes de fresques art nouveau et tant d’autres métiers de restauration ! L’idée était de créer un lieu de vie et d’expériences nouvelles, réaliser le plus grand des concepts stores en Europe, abriter un Palace, un grand magasin baigné de lumière sous ses verrières restaurées, des lieux de restauration singuliers et offrir un spa lové autour d’un jardin intérieur. Avec mon équipe, nous avons eu tout de suite un énorme coup de cœur pour ce magnifique projet et avons participé avec intensité à l’appel d’offres en proposant un programme de spa original ainsi qu’une architecture unique avec notre architecte Alexandre Pierart.

Les prérequis

Éléonore de Boysson et Nathalie Montaldier recherchaient un opérateur spa expérimenté, une marque la plus exclusive possible et ayant démontré son expérience opérationnelle dans différents lieux et en particulier à Paris. Les résultats de notre Spa Cinq Mondes de Paris Opéra ont été des sources de réassurance. Nous y avons un taux de remplissage de plus de 95 % et un taux de retail de 35 % ! La marque devait aussi proposer une offre de cosmétiques premium et green avec un vrai potentiel de retail. Cinq Mondes cochait donc beaucoup de cases mais il y avait sur ce projet une vraie concurrence qui en a aiguisé la qualité. »

UNE PARENTHÈSE EN PLEIN PARIS !

Comment offrir une parenthèse de ressourcement au sein de La Samaritaine ? Par un contraste : d’un côté, se déploie l’énergie de la rue de Rivoli qui déborde sur les 20 000 m² de La Samaritaine, de l’autre, s’étend un paisible jardin intérieur fermé. Et, à la jonction des deux univers, se niche un espace hors du temps : un écrin de 400 m² dédié au mieux-être. Le spa est situé au rez-de-chaussée bas avec un accès direct depuis la rue par un escalier spécial. L’intime rejoint le collectif. La présence de ce jardin de 150 m² préfigure cette proposition à laquelle ce Spa Cinq Mondes est fidèle : offrir l’expérience d’une parenthèse holistique en ville. Une véritable Urban Retreat.

Le concept

Au-delà d’un spa, au-delà d’une boutique, le nouveau concept Spa & Boutique est conçu pour être un lieu de découvertes et d’expérimentations. Il inaugure des services inédits dédiés à une expérience beauté sensorielle.

Services et expériences inédites

Dans l’espace boutique, le voyage immersif démarre autour d’un bar végétalisé faisant appel aux cinq sens. À côté, une belle table interactive offre l’opportunité de mieux découvrir les produits. Le client explore visuellement la source de tous les rituels et produits et la culture ancestrale dont ils sont issus. Cette table est en soi un voyage.

Les matériaux

La sensorialité s’exprime à travers des matériaux sensibles, travertin, corian, laiton doré, bois clair. Une série d’alcôves très haussmanniennes constituent autant de boutiques qui invitent à l’art d’offrir. Cet espace est pensé jusque dans ses plus infimes détails.

ALEXANDRE PIERART, L’HOMME DE L’ŒUVRE

Architecte depuis 20 ans, architecte d’intérieur et directeur de Suprem Architectures, il collabore avec Cinq Mondes depuis 2013. Il dit apprécier tout particulièrement les échanges avec Jean-Louis Poiroux qui a une vraie vision et offre de vrais voyages sensoriels, du rêve au-delà de tout projet commercial.

Le défi du grand magasin

Alexandre explique en quoi créer un spa dans un grand magasin était un défi : « Jean-Louis Poiroux m’a sollicité pour ce projet unique en France, j’ai dû réinventer ce qu’était un spa dans un espace commercial, La Samaritaine. Dans un grand magasin, le spa est un lieu devant lequel on passe, ce n’est pas captif. Alors, quel lieu de vie offrir aux clients qui donne envie de venir y vivre une expérience particulière ? Avec mon équipe de Suprem Architectures, nous avons voulu créer un Paris contemporain : une transcription particulière de l’univers Cinq Mondes.

Le résultat

Le spa est comme un « boutique hôtel », un lieu dans lequel les clients viennent vivre une expérience de convivialité et de bien-être. Le spa s’ouvre sur un jardin. Le client qui arrive par l’escalier voit le spa à travers les feuillages. Il est accueilli autour d’un vrai bar d’hôtel, et une alcôve pourpre l’invite à pénétrer dans l’univers du soin : apaisé et isolé phoniquement. Puis, vient la galerie avec ses paravents, l’ouverture sur le jardin et un côté très parisien avec le parquet, les moulures d’un hôtel particulier, ainsi que les grands fauteuils dans lesquels s’installer après le soin. C’est un espace de circulation calme et serein pour redécouvrir le jardin, vision fantasmée du Jardin d’Eden… Dans les espaces de soins, les salles de massages sont comme les chambres d’un appartement parisien éclairées par des vitraux contemporains.

Depuis que je travaille avec Cinq Mondes, je suis amené à créer toujours des lieux particuliers qui doivent magnifier les rapports entre le thérapeute, la marque, le client et l’architecture ».

Transformer nécessité commerciale en parcours d’expériences et d’émotions

Devant un tel déploiement de créativité, de sens artistique et de beauté, on peut se demander si ce spa sera rentable. Alexandre est très clair : « Nous sommes là pour créer des espaces qui sont créateurs de valeurs. L’architecture n’existe que si elle a une réalité économique. C’est important pour moi de faire gagner de l’argent à mes clients et aucun aspect n’est négligé. Tout est intégré depuis les soins jusqu’à la vente des produits et tout est pensé et prévu ». Sa conclusion : « Cinq Mondes évolue et s’adapte sans cesse mais garde toujours ses fondamentaux, se réinvente en restant fidèle à cette philosophie ».

LES PERSPECTIVES DE CINQ MONDES

Conserver l’authenticité

« 2021 est une année particulière car nous fêtons nos 20 ans. Les valeurs que nous avons fait découvrir à notre public il y a 20 ans : les cultures du monde, les rituels de beauté issus des grandes traditions, l’ayurvéda, la médecine traditionnelle chinoise, sont aujourd’hui des sciences infiniment plus médiatisées qu’alors. Un de nos enjeux les plus forts est l’authenticité que nous devons garder sans cesse, notamment des médecines traditionnelles. De toutes nos valeurs fondamentales, c’est sans doute la plus difficile à maintenir car avec le développement, le nombre de spa thérapeutes à former, le nombre de nouveaux lieux à ouvrir, le risque serait, si l’on n’y prenait pas garde, un oubli insensible des traditions. Fort heureusement, la connaissance des médecines traditionnelles et des plantes médicinales est une passion très forte. Tout cet aspect attaché aux traditions ancestrales s’allie à une cosmétologie contemporaine et de pointe. Cette alliance de traditions et de modernité s’incarne donc dans tous les projets de Cinq Mondes. Depuis 20 ans, nous défendons une beauté holistique qui englobe le corps, l’esprit, les émotions, le mental, et même l’aspect spirituel. Et cela imprègne tous nos rituels de soins, tous nos lieux, y compris La Samaritaine.

Toujours plus de clean cosmétique

Un des points invariants de Cinq Mondes est notre approche naturelle des cosmétiques. Il y a 20 ans, j’introduisais déjà la clean cosmétique. Aujourd’hui, toutes les formules Cinq Mondes sont réalisées avec toujours plus d’ingrédients naturels ou bio.

L’international

Les prochains jalons de Cinq Mondes sont des étapes progressives vers un rayonnement accru à l’international. Nous sommes aujourd’hui une marque essentiellement européenne. Mais déjà nous constatons que nos valeurs inspirent les clientèles en Corée ou aux
États-Unis. Aujourd’hui, nous sommes aux 2/3 en Europe ou pays francophones et 1/3 au-delà. Demain, ce sera 1/3 de pays francophones et 2/3 au grand export. »

LES SOINS

À La Samaritaine, la proposition de soins va de 30 minutes à deux ou trois heures et ce sont toujours des soins sur-mesure. Nathalie Bouchon-Poiroux, la créatrice de tous les soins et rituels Cinq Mondes, anime les partenariats scientifiques avec les médecins traditionnels garants des traditions et elle adapte les soins aux besoins et exigences d’une clientèle contemporaine.

Le Grand Rituel d’Okinawa

Pour La Samaritaine, Nathalie Bouchon-Poiroux a créé le Grand Rituel d’Okinawa. « Je voulais offrir à cette clientèle qui recherche de l’efficacité en même temps qu’une véritable parenthèse de relaxation, un vrai rituel qui soit à la fois assez court, 50 minutes, pour être intégré dans une journée dense mais qui dilate l’espace et le temps pour se ressourcer en profondeur. L’idée a été de puiser aux origines du kobido et de la Dermapuncture® en utilisant le guasha pour disperser l’énergie trop condensée. Le guasha est en jade, la pierre liée à l’énergie fondamentale du rein, et donc à la longévité.

Les cures

Par ailleurs, j’ai créé des cures issues des grandes traditions et dans un temps répété, c’est-à-dire trois jours, qui aident vraiment à lâcher prise et à harmoniser les polarités yin et yang. Nous avons tenu à ce principe de « retreat » en faisant venir les gens plusieurs fois dans un temps court pour potentialiser les effets des soins.

Les soins de demain

Pour l’avenir, le principe est de nous focaliser sur les médecines traditionnelles toujours plus holistiques et pointues. Nous allons également intégrer dans les resorts davantage de nutrition, avec également une attention à la qualité du sommeil et la capacité à développer des états méditatifs de profond ressourcement. »

Cinq Mondes à La Samaritaine

Galya Ortega, Jean-Louis Poiroux et Laure Jeandemange, Rédactrice en Chef de Spa de Beauté, le jour de l’inauguration de La Samaritaine.

LA SAMARITAINE, HORS DU TEMPS ET AVANT-GARDISTE

Le qualificatif de mythique n’est pas usurpé car il repose sur une véritable histoire. Le bâtiment est classé à l’inventaire des Monuments Historiques.

Un concept novateur dès 1870 !

La Samaritaine fut créée en 1870 par E. Cognac. Le concept était très novateur : les produits avaient un prix unique et affiché, on pouvait essayer les vêtements et tout était organisé en rayons ! C’était très moderne pour l’époque. Le fondateur fit fortune dès 1875, si bien que La Samaritaine se déploya sur quatre magasins entre le quai du Louvre et la rue de Rivoli. Avec sa surface d’environ 50 000 m², elle devint le plus grand magasin parisien, devant le Printemps et les Galeries Lafayette.

Un joyau de décoration

Au début du siècle dernier, sous la houlette de l’architecte Frantz Jourdain, La Samaritaine devint un modèle de l’Art Nouveau dans l’esprit Art Déco. On la considérait comme un joyau.

Qu’en reste-t-il aujourd’hui ?

La grande réussite du renouveau actuel de La Samaritaine a été de conserver la charpente métallique en acier, la vaste verrière qui laisse entrer la lumière à flot, les façades d’enseignes en mosaïques, les frises de motifs floraux jaunes et verts. Aujourd’hui, le bâtiment abrite un hôtel cinq étoiles de 72 chambres, des bureaux, des logements sociaux, une crèche. Le coût total des rénovations s’élève à 750 millions d’euros. Le magasin s’étend aujourd’hui sur 20 000 m², contre 30 000 au moment de sa fermeture.