Le point sur la médecine thermale

Après avoir traversé deux années difficiles liées aux diverses fermetures dues au Covid-19 et subi d’importantes pertes financières, l’activité thermale a pu reprendre sans interruption tout au long de la saison et sans connaître de cluster au sein des 113 établissements thermaux grâce aux mesures sanitaires mises en œuvre par la profession. En 2022, 437 000 curistes ont suivi une cure thermale médicalisée.

Pour ces derniers, ce retour en station thermale a signifié une meilleure maîtrise des symptômes douloureux, une amélioration des capacités fonctionnelles et, pour certains, une pause dans les traitements médicamenteux. Le thermalisme renforce ainsi son rôle d’acteur de santé par les résultats prouvés de la médecine thermale et par son implication dans la recherche.
Mais, l’année 2022 subit encore une baisse de 24.6% par rapport à 2019 (580 000 curistes), année de référence.

11 500 emplois directs non délocalisables dépendent du thermalisme et des dizaines de milliers d’autres emplois, indirects et induits, se répartissent sur des territoires dont la vitalité repose sur l’activité thermale.

La médecine thermale contribue à la prise en charge des affections chroniques, des addictions et peut accompagner le vieillissement. La crénothérapie, ou soin par l’eau de source thermale, est un élément complémentaire de l’éventail des propositions thérapeutiques.

Les cures sont indiquées pour des maladies chroniques, face à des échecs, refus ou contre-indications thérapeutiques, en accompagnement d’un traitement classique ou en prévention de complications.

La spécificité de la cure tient à son impact global sur la santé des malades. Elle a aussi des effets spécifiques liés aux mécanismes d’action des produits thermo-minéraux. Ces effets sont en rapport avec leur constitution physicochimique. Ils provoquent une stimulation de divers systèmes de l’organisme : notamment système de contrôle de la douleur, système anti-oxydatif, anti-stress, anti-inflammatoire, immuno-modulateur, métabolismes…

Par ailleurs, le séjour thermal favorise la démarche rééducative et éducative, participe au maintien du lien social. La médecine thermale le plus souvent contribue à améliorer les capacités fonctionnelles et la qualité de vie de malades porteurs d’affections chroniques incapacitantes et contribue à stabiliser les affections.

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