SOMMAIRE


  • 5 ÉDITO : Faut-il introduire des cours de sociologie et d’économie dans les cursus de spa praticien(ne)s ? Par Florence KOWALSKI
  • 6 To spa ou not to spa, telle est la question… Par Christopher TERLESKI
  • 10 Quelle stratégie spa adopter : réduction ou action ? Par Anne-Charlotte LALLEMENT
  • 14 Spa créations
  • 22 La tendance bien-être 2026 : le froid – 1ère partie. Par Florence KOWALSKI
  • 28 Tous les avantages des concepts froids pour votre rentabilité – 2ème partie. Par Florence KOWALSKI
  • 30 Spa soins
  • 48 Envolée : quand le bien-être s’invite en ville. Par Doriane FRÈRE
  • 52 Endospheres Évolution Spa : une technologie aussi performante que délicate
  • 54 Gestion des équipes multigénérationnelles en spa : orchestrer l’harmonie entre générations. Par Colette AUDEBERT
  • 60 Spa thalasso
  • 62 La nourriture des cinq sens en spa. Par Galya ORTEGA
  • 68 Spa thermalisme
  • 69 ABONNEZ-VOUS !
  • 70 Les trois erreurs qui vous empêchent d’optimiser et de rentabiliser votre zone humide. Par Florence KOWALSKI
  • 74 Spa sport
  • 76 6 clés pour attirer et fidéliser la clientèle masculine en spa. Par Florence DELMAS
  • 80 Spa actualités
  • 82 Spa nouveautés

ÉDITO

Faut-il introduire des cours de sociologie et d’économie dans les cursus de spa praticien(ne)s ?

La question peut sembler surprenante. Pourtant, c’est la conclusion que j’ai tiré d’une séance de travail à laquelle j’ai participé la semaine dernière pour une école de formation en massages. L’objectif était de valider que le programme de leur future formation de spa praticien(ne) garantissait l’employabilité des apprenant(e)s à deux ans en sortie de diplôme. En d’autres termes, que ce cursus n’allait pas former de futur(e)s chômeurs et chômeuses.

Quand on connaît les problèmes actuels de recrutement de notre secteur et le manque de ressources disponibles, ça pourrait faire rire… Et pourtant, de plus en plus de spa managers rapportent que nombre de spa praticien(ne)s quittent le salariat quelques années seulement après avoir commencé. Certain(e)s s’installent à leur compte, d’autres se reconvertissent.

Leur motivation ? Ne pas avoir à travailler les soirs et les week-ends, ne pas devoir masser plus de quatre heures par jour grand maximum, pouvoir profiter des vacances en famille…

Dommage parce que, qu’on se lance en tant que free-lance en massages ou spa praticien(ne) salarié(e), le problème sera toujours le même :
– économiquement, en massant quatre heures par jour, l’activité ne sera jamais rentable (donc le business périclitera ou le poste en spa sera supprimé),
– sociologiquement, le massage est un « loisir » dont les clients profitent en fin de journée, le week-end ou pendant les vacances. Pas en semaine.

L’enjeu des prochaines formations de spa praticien(ne)s ne sera peut-être pas uniquement d’enseigner l’anatomie et les protocoles de massages. Mais d’intégrer un minimum d’apprentissage sur :
– comment un spa gagne de l’argent, quels sont les revenus et les charges en face, et que se passe-t-il si un(e) salarié(e) à trente cinq heures par semaine masse uniquement quatre heures par jour,
– dans quel contexte se consomment le spa, le massage, le soin visage, et ce qui motive le client à venir dépenser son argent au spa.
Ce sera peut-être la seule façon d’éviter de former des personnes qui ne découvriront qu’à leur entrée sur le marché du travail que ce métier n’est pas fait pour elles.

Florence KOWALSKI,
spécialiste stratégie et rédaction de contenus, copywriting, storytelling
pour les hôteliers indépendants et les professionnels du bien-être