En plein développement…

20 écoles en 2020 en France ! Telle est l’ambition du réseau «Élégance Spa & Beauty Académies».
Jean-Eric Knecht, à la tête du groupe, nous détaille la stratégie mise en place pour atteindre cet objectif qui n’est que la première marche d’un développement très ambitieux.

LES ÉCOLES EN FRANCE

Jean-Eric Knecht

Jean-Eric Knecht

Tout commence avec l’École Gontard de Nice qui est rebaptisée Élégance Gontard en 2000, puis par un système de contrats de partenariats et de contrats de franchise. L’objectif est de constituer un groupe, un réseau puissant, hautement professionnel et collaboratif. À ce jour, voici les établissements du réseau Élégance Spa & Beauty Académies :
– Nice,
– Madrid,
– Vichy,
– Montpellier,
– Caen/Lisieux.
Des ouvertures d’écoles sont prévues pour l’année 2016/2017 dans le sud-ouest et le nord-ouest de la France.
À ce jour, le groupe réunit 400 élèves en esthétique et 250 en spa.

«Il n’y a pas de fonds d’investissement derrière nous, tout ce qui arrive maintenant est l’aboutissement de tout le travail qui a été fait en amont, depuis seize ans que je parcours la planète, j’ai acquis une certaine expertise. Nous en sommes là aujourd’hui, mais il a fallu passer des étapes avec la crise au milieu qui nous a fait perdre deux ou trois ans» explique Jean-Eric Knecht.

Le groupe est dans un aspect très collaboratif de construction. Une fois franchisé, l’établissement bénéficie de tout le marketing, la communication, les outils pédagogiques, le recrutement, la formation, le suivi qualité des enseignants et enfin le réseau de professionnels d’Elégance pour tous les stages et emplois des élèves.

L’objectif est de travailler avec des groupes constitués

LA FORMATION SPA

Lorsqu’une école d’esthétique préexistante intègre le réseau Élégance Spa & Beauty Académies et qu’elle ne proposait pas de formation spa, le siège de Nice gère le recrutement des enseignants, la formation, non seulement aux techniques mais aussi à la méthode d’enseignement spécifique au groupe Élégance. Car c’est bien le fonctionnement du groupe qui permet d’avoir un contenu efficace et un niveau de sortie efficace.

LES STAGES

C’est le siège de Nice qui gère tous les stages, de toutes les élèves, de toutes les écoles du réseau. Contractuellement, le groupe s’engage à placer toutes les élèves spa en stage de deux mois à la fin de la formation.

Les recruteurs ne s’y trompent pas, les stagiaires du groupe Élégance Spa & Beauty représentent une main d’œuvre compétente, qualifiée, gratuite pendant deux mois ! Plus de 40% des stagiaires ont une proposition d’embauche pendant leur stage. Les partenaires du groupe se servent judicieusement du stage pour faire du pré-recrutement, qu’il s’agisse de spas hôteliers, day spas ou centres de thalasso, et cela pour les spa praticiens comme pour les managers opérationnels de spa.

LA FORMATION CONTINUE

Le groupe Thalazur, fort de ces huit centres, 4* et 5*, a fait appel au groupe Élégance Spa & Beauty pour de la formation continue. Mais, pour bien mesurer d’où l’on part et l’ampleur du travail, huit formatrices du Site Élégance de Nice ont été envoyées dans les centres Thalazur pour un état des lieux et une évaluation technique de toutes les équipes. En fonction des résultats, une formation en groupe de niveau a été mise en place avec pour objectif une uniformisation des protocoles de massage et de soins : «Le but étant qu’un client dans n’importe quel centre Thalazur, pris en charge par n’importe quel spa praticien ou esthéticienne, profitera du même massage, c’est un vrai enjeu, une vraie difficulté» explique Jean-Eric Knecht.

Le groupe Élégance proposait depuis longtemps ce genre de prestations mais de façon sporadique. Aujourd’hui, fort de son expérience de création et suivi d’opérations de spa ainsi que de son réseau d’écoles, l’objectif est de travailler avec des groupes constitués, pour répondre à leur besoin d’uniformisation.

LA CRÉATION DE SOINS

La thalasso de Bandol a demandé au Groupe Élégance de créer un protocole sur-mesure à orientation énergétique sur la table à quartz de Gharieni.
La bonne idée : désormais, lorsque la thalasso de Bandol est à la recherche de stagiaires ou a besoin de recruter, elle s’adresse aux écoles du réseau Élégance Spa & Beauty Académies de Jean-Eric Knecht, sachant que les élèves sont déjà formées à leurs protocoles.

«LA PRATIQUE» SELON ÉLÉGANCE SPA & BEAUTY ACADÉMIES

La grande particularité du groupe Élégance dans l’enseignement est que tout commence d’abord par de la pratique. Après leur quatrième semaine de cours, les élèves en spa sont confrontées à des clients du spa de l’école pour prodiguer des protocoles précis de massages : «Les élèves qui viennent chez nous sont là pour apprendre un métier et non pour apprendre de la bio ou de la cosméto, ce qui ne veut pas dire que ce n’est pas important de leur enseigner mais ils viennent avant tout pour apprendre un métier. Si l’on suit le programme tel qu’il est édité par l’Éducation Nationale, l’élève en esthétique commence réellement à prodiguer son premier soin visage au bout de six mois de pratique ! Chez nous, après deux semaines, elle sait faire un soin du visage basique et on apporte au fur et à mesure l’enseignement théorique qui vient renforcer la compréhension et on monte en puissance. Les élèves apprécient vraiment» explique Jean-Eric Knecht.

LE SPA DE L’ÉCOLE DE NICE

Sur les 1 500 m² de bâtiments, 480 m² sont dédiés au spa. Bloquer autant de surface avec des travaux et de l’équipement, cela a représenté un coût d’investissement non négligeable (table à quartz, LPG, hammam, douche sous affusion…).
L’école est en plein cœur de Nice, c’était une volonté de départ car l’institut et le spa ne fonctionnent que s’il y a des clientes, sinon le modèle s’effondre. La contrainte de départ était donc double, avoir des élèves et des clientes.

En 2005 : «Il n’y a pas de secteur spa, le spa c’est l’esthétique»

Lorsque le spa ouvre en 2005, Jean-Eric Knecht s’entend dire : «Il n’y a pas de secteur spa, le spa c’est l’esthétique et de toute façon un spa perd de l’argent !». En 2016 : des milliers de prestations (épilations, massages, poses de vernis, soins du visage…) ont été prodiguées auprès de clientes extérieures dans le spa de l’école et le spa est rentable !
L’institut et le spa en particulier gagnent de l’argent grâce à des élèves formées pour devenir spa manager et qui travaillent sur les chiffres réels du spa, dans un vrai spa, encadrent de vraies équipes, de vrais clients, g mettent en place de vraies actions… Au lieu d’un stage en fin de formation spa, chez Élégance, l’élève spa passe les deux cinquièmes de son temps en prestation client. Toutes les évaluations qui interviennent pour le jury se font en clientèle.
Les prestations soins représentent une part non négligeable du CA sur la partie ouverte au public et ce, malgré une communication vers les clients très restreinte qui se limite au bouche à oreille et au site Internet.

Toutes les écoles qui rejoignent le réseau doivent avoir un spa ou un institut, c’est obligatoire, c’est la marque de fabrique d’Elégance Spa & Beauty Academies. Aujourd’hui, le groupe a un vrai business model et sait très bien minimiser les coûts d’investissement pour optimiser l’exploitation.

LES ÉCOLES À L’INTERNATIONAL

L’objectif d’ouvrir 20 écoles en France d’ici 2020 n’est que la première marche car il y a tout l’international !
Elégance Spa & Beauty Académies ouvrira à Minsk en Biélorussie à l’automne prochain avec le cursus complet.
En septembre 2017 est prévue la création d’une école d’esthétique et spa en franchise à Barcelone.
Si tout va bien, une école devrait s’ouvrir à Marrakech en 2017, ainsi qu’en Inde, pays cible pour le développement du réseau.

La plupart des offres d’emploi demandent la bi-valence esthétique et spa

À chaque fois, le programme des cours est adapté aux référentiels et aux attentes du pays. Le groupe souhaite donc ouvrir des écoles à l’international mais ne s’est pas encore fixé d’objectif car un tel développement est fortement lié au contexte géo-politico-économique. «J’ai appris à mes dépends qu’à l’international, on a beau travailler, tout peut disparaître en un claquement de doigts pour des choses qu’on ne voit même pas venir, je suis donc prudent» témoigne Jean-Eric Knecht.

UNE FORMATION OUVERTE À TOUS !

C’est ce qui crée la polémique. Le mot de «spa praticien» a été inventé ici, dans le bureau de Jean-Eric Knecht, et homologué en 2009. Le Groupe Elégance souhaitait une formation indépendante à tous niveaux du secteur esthétique car :
– l’esthétique était déjà très bien structurée,
– le secteur du spa avait besoin d’un diplôme qui lui permette d’exister, de cadrer, et d’être reconnu,
– la liberté, «Pourquoi imposer à une femme et encore plus à un homme de passer par un CAP Esthétique où l’on apprend la manucurie, une épilation du maillot, à maquiller et aucun soin corps, alors que le projet est d’aller masser dans un spa ?» argumente Jean-Eric Knecht.
« Voulez-vous que l’on fasse un état des lieux sur les élèves qui sortent de BP, qui n’ont jamais touché le corps correctement et qui prétendent masser ? Cet état des lieux, je le fais en permanence. C’est un faux débat. Le débat est qu’il faut que les gens aient des compétences et des connaissances. Oui, c’est obligatoire et il faut que cela soit sanctionné par un diplôme avec un contenu avéré. Mais imposer qu’il faut obligatoirement passer par l’esthétique avant de faire du spa, non ! » explique Jean-Eric Knecht.
À la sortie de la formation «Spa Praticien», l’élève a un diplôme homologué RNCP de niveau quatre, c’est le premier diplôme homologué de niveau quatre indépendant.

80% des personnes qui suivent le cursus spa chez Elégance passent parallèlement un diplôme d’esthétique, l’école essaye de les y inciter car, aujourd’hui, la plupart des offres d’emploi demandent la bi-valence esthétique et spa.
«Nous ne proposons pas une formation de masseur, il a y un enseignement en anatomie, physio, biologie, énergétique, aroma-cosmétique… Il faut retenir que nous ne sommes pas en guerre contre l’esthétique qui représente notre activité principale. Le discours qui est difficile à faire passer et j’en suis conscient, même si ça fait dix ans que ça dure, c’est qu’il n’y a pas de guerre, ces deux secteurs sont des cousins germains. À l’étranger, ce débat n’existe pas !» conclut Jean-Eric Knecht.

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